L’eau source de développement rural au Burkina-Faso

«  Difficile d’énumérer tous les enjeux liés à ce projet qui va sédentariser la population de Kabouda et humaniser ses conditions de vie. Au regard de l’investissement physique, moral et financier déjà concédé par l’association et en raison de la qualité du suivi, je suis très confiant sur ses chances de réussite. »

Didier Tournaud

Depuis 1994, les deux communes de Harnes, dans le Pas-de-Calais, et de Kabouda, au Burkina Faso, coopèrent au sein d'un jumelage ayant déjà porté ses fruits dans les domaines de la culture, de l'éducation et de la santé.

Lancé en 2004, le projet hydraulique "eau et santé à Kabouda" a été conçu pour améliorer les conditions de vie des 7 000 villageois et favoriser le développement local. Jusqu'à cette date, l'eau était en effet uniquement accessible à partir de puits équipés de pompes manuelles et elle faisait terriblement défaut pour les cultures, le bétail, les usages domestiques et même la boisson ! L'école, le dispensaire et la maternité n'avaient, par exemple, pas accès à l'eau potable. Faute d'activités économiques et de ressources suffisantes, la commune a connu l'exode de 400 villageois au cours de ces dix dernières années.

Le projet hydraulique a donc consisté à effectuer la réfection d'une retenue d'eau pour l'irrigation et le réapprovisionnement de la nappe phréatique et à installer un mini réseau d'adduction d'eau potable (avec un système de bornes gérées par un fontainier) complété par les branchements ad-hoc vers les bâtiments publics.

Des acteurs fiables et motivés

Conséquents, les travaux ont impliqué tous les intervenants dans une action assez exemplaire de co-développement.

Les porteurs du projet - deux ingénieurs secondés par Veoliaforce pour l'expertise et le suivi des travaux - ont pu s'appuyer sur place sur le chef du village et son conseil qui ont apporté leur soutien. De son côté, la population n'a pas hésité à s'investir de façon très efficace. Dès décembre 2005, après la saison des pluies, les villageois se sont en effet attelés à la lourde tâche de la réfection de la digue permettant de retenir l'eau.

Engagée aux côtés de l'association, de la commune d'Harnes et du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, la fondation Veolia a versé 60 000 euros : ces fonds ont permis de financer la majeure partie des travaux et des équipements nécessaires à la mise en œuvre de ce réseau de distribution de l'eau.