Implantation réussie pour le Jardin de Cocagne de Pontias

« Je me sens très motivé par le fait de pouvoir aider une association qui œuvre dans le milieu rural. Ce projet porte tant sur l'environnement, en optant pour la culture de légumes biologiques, que sur le social. Au sein de l'association, il s'est créé un vrai "esprit de famille". Les personnes en insertion se sentent ici protégées et elles peuvent reprendre leur chemin. »

Jean-Marie Lozouet

Dans la région de Nyons, l'association Pontias développe une activité d'insertion grâce au maraîchage bio. Sur une surface de 3 hectares, seize jardiniers en contrats d'insertion - de durées allant de six mois à un an, renouvelables une fois - cultivent des fruits et des légumes bio qui sont ensuite vendus selon la formule bien rodée du réseau des Jardins de Cocagne.
Les consommateurs s'abonnent en effet au trimestre et viennent retirer toutes les semaines leurs paniers de fruits et de légumes dont les prix sont compris entre 7 et 12 euros. Toutefois, Pontias demande ici à ses salariés (une majorité de femmes) de remettre eux-mêmes les paniers aux clients-consommateurs. Grâce à cet échange somme toute assez banal, le but est d'aider les personnes en insertion - rencontrant souvent de grandes difficultés à se réinsérer au plan social - à apprendre à renouer un dialogue avec autrui, à recommencer à échanger.

De bons résultats de réinsertion durable

L'accompagnement social de Pontias ne s'arrête pas à la mise en place de ces échanges hebdomadaires : les bénévoles de l'association aident les personnes en insertion à retrouver un emploi, à entreprendre les démarches administratives dont elles ont besoin et ainsi, petit à petit, à se réinsérer dans la vie sociale.
Grâce à ce souci constant d'encourager et de mettre en pratique la solidarité locale, les résultats sont encourageants : au terme de leurs contrats, 60 % des salariés retrouvent des emplois classiques comme jardiniers, paysagistes ou dans le domaine des aides à la personne.

Pontias a sollicité la fondation Veolia pour l'aider à acquérir un véhicule permettant de transporter ses salariés - les terrains cultivables à sa disposition sont répartis sur deux sites - et pour acheter les matériaux nécessaires à la construction d'un cabanon qui fera office de réfectoire.