Hospitalisés, mais toujours en ligne

«  L’expérience déjà menée à Paris a permis de montrer l’accueil très favorable des enfants, de leurs parents et du personnel hospitalier. C’est extraordinaire de voir que les enfants éloignés de leurs parents pendant leur hospitalisation peuvent communiquer avec eux par webcam interposée.  »

Marjorie Lisbona

À l’hôpital, passés les moments les plus douloureux, on s’ennuie. Tout ceux qui ont déjà été hospitalisés le savent bien. En 2002, Microsoft France fait le projet d’offrir les ordinateurs issus du renouvellement de son parc informatique à des hôpitaux ou des centres médicalisés. L’objectif est d’offrir une distraction aux enfants et aux adolescents en convalescence. L’association Docteur Souris voit le jour.

Wifi et webcams

Mais un ordinateur sans connexion à Internet…, cela n’amuse plus grand monde ! Microsoft s’allie donc à d’autres grands noms de l’informatique (HP, Computer Associate) pour offrir des systèmes complets d’information, avec réseau Wifi. Ses ordinateurs portables sont reconditionnés par les Restos du Cœur et les étudiants de certaines écoles d’informatiques (SupInfo notamment) assurent de façon bénévole la maintenance. Quarante services pédiatriques sont équipés de 300 ordinateurs “branchés” sur Internet dans les hôpitaux Armand-Trousseau, Necker et Robert-Debré, à Paris, Debrousse, à Lyon. Et les jeunes hospitalisés se mettent à surfer et à consulter leurs courriels. Mieux : équipés de webcams, certains ordinateurs leur permettent de converser avec leurs familles et leurs amis presque naturellement.
Aujourd’hui, devant le succès de ces nombreuses installations, Docteur Souris a fait le projet d’équiper à son tour le service pédiatrique de l’hôpital de l’Archet II à Nice, soit 52 lits d’hospitalisation et 28 places d’hôpital de jour. Pendant trois ans, il s’agira d’installer environ 100 ordinateurs portables (en tenant compte d’un taux de renouvellement d’un tiers par an).
Pour permettre aux jeunes malades de la région niçoise de pouvoir se promener à leur tour sur la Toile, la fondation Veolia aide Docteur Souris à hauteur de 25 000 euros.