Répondre à l'urgence puis sécuriser l'alimentation en eau

Urgence et développement

Lieu :
Port au Prince, Haïti

Date :
Janvier 2010 à février 2013

Type d’intervention :
Eau
Installation de matériel d’urgence
Evaluation post-crise
Diagnostique technique
Développement de compétences / formation
Appui aux opérations

Mission 1 : à la suite du séisme, répondre à l’urgence
La fondation Veolia s'est mobilisée immédiatement après le séisme qui a touché Haïti le 12 janvier 2010. Dès le 13 janvier, elle a envoyé plus de 20 tonnes de matériel d'urgence vers Haïti dans un avion-cargo affrété par la Croix-Rouge française, et les premiers volontaires Veoliaforce étaient à pied d'œuvre à Port-au-Prince dès le 16 janvier.

A la suite des évaluations conduites par les experts Veoliaforce et l’équipe de réponse aux urgences de la Croix-Rouge française, l’alimentation en eau potable a pu être organisée dans deux quartiers de la capitale, Delmas et Cité militaire. Les unités mobiles Aquaforce 5000 ont été déployées pour fournir l’hôpital haïtien Ofatma ainsi qu’un centre de santé primaire de la Croix-Rouge allemande. De plus, 54 points de distribution ont été mis en place avec des réservoirs et des rampes de distribution, alimentés par camions citernes avec de l’eau en provenance de forages encore en fonctionnement. Au total, plus de 130 000 personnes ont été alimentées en eau potable.
 
De leur côté, les volontaires Veoliaforce, intervenant en appui d’Action contre la faim (ACF), ont déployé une unité Aquaforce 5 000 en centre-ville (quartier Turgeau) dans l’enceinte sécurisée de la régie des Eaux de Port au Prince. Cette station a permis la distribution d’eau potable par camions dans deux quartiers du centre (Camp vert et Bois Patate) à près de 35 000 personnes. Sur le Champ de Mars, qui accueillait le plus important regroupement de sinistrés de Port au Prince, les volontaires ont installé une deuxième unité Aquaforce 5 000 et construit des latrines pour pallier au problème de l’assainissement.
 
A la demande d’un troisième partenaire, l’ONG Solidarités International, deux tonnes de matériel de stockage et de distribution ont été conditionnées et envoyées à Haïti par la plate-forme humanitaire de Veoliaforce, pour répondre à cette nécessité.
 
Mission 2 : l’aide au développement post-urgence
L’engagement de la Fondation en Haïti s’est poursuivi pendant les trois années suivant la catastrophe, par des projets de développement prolongeant les interventions d’urgence initiales.

Après la réémergence du choléra dans les mois qui ont suivi le séisme, la fondation Veolia, en partenariat avec la Croix-Rouge française, a envoyé plusieurs volontaires sur place fin 2012 pour aider les équipes de réponse aux urgences déployées dans le département de Grande Anse en Haïti. Ils ont sécurisé l'alimentation en eau et la couverture sanitaire des centres de traitement du choléra et participé à des actions de sensibilisation à l'hygiène auprès des populations. Plus de 20 centres ont ainsi pu être pris en charge grâce à Veoliaforce au Sud du pays. Par ailleurs, du matériel a été déployé et laissé sur place pour lutter contre la maladie.

A Petit-Goâve en particulier, le réseau d’adduction d’eau a été entièrement rénové et les équipes de la Direction nationale de l'eau potable et de l'assainissement (Dinepa) haïtienne formées pour pouvoir exploiter et entretenir les installations. Elles disposent d'une régulation de chlore asservie au débit et peuvent elles-mêmes régler le niveau de chlore dans l'eau. L’installation est performante et pérenne.

Humanitaire et développement

Lieu :
Département de l'Ouest (Port-au-Prince, Petit-Goâve) et département de l'Artibonite, Haïti

Dotation(s) :
au Comité du 12/01/2010

« Le niveau de démolition de l'île était particulièrement choquant. J'ai le souvenir d'un état de guerre. Avec des îlots de survie comme le camp de la Croix-Rouge. Sur le plan professionnel, mon binôme, Philippe Deparday, vous dirait que j'étais très stressé dans l'avion... Et il a sans doute raison ! La difficulté majeure, les premières heures, consiste à dépasser le brouillard qui vous entoure : vous ne connaissez rien du contexte, vous n'avez pas de plan des réseaux d'eau enterrés, bref, vous êtes perdu. Puis, au gré des contacts avec les autorités locales, vous parvenez à reconstituer le puzzle, à formuler des problématiques qui vous sont familières, qui se rapprochent en tous cas de vos compétences. »

Lire l’intégralité du témoignage de Guy de Sainte Claire ici.