Donner leur chance à de jeunes Vietnamiens épris d’apprentissages scientifiques

«  Le cœur de ce projet est la passion et l’engagement solidaire. Des étudiants en “agro” (anciens et actuels) se mobilisent en effet pour permettre à des jeunes issus de pays francophones de vivre la même passion qu’eux : une formation de l’esprit faite de rigueur scientifique et d’humilité.  »

Françoise Zink

Pour aider les jeunes bacheliers venant de pays francophones et attirés par les sciences de la vie à poursuivre des études supérieures en biologie, d’anciens diplômés en agronomie ont créé l’association ASPF (Accueil-Savoir-Partage-Francophonie). Son souhait est de leur faciliter l’accès aux classes préparatoires (Sup Bio) et l’entrée dans les grandes écoles de la spécialité (écoles vétérinaires et école normale supérieure notamment).
De son côté, l’Agence française pour la francophonie a mis en place au Vietnam, dans les années 1990, une filière francophone dans l’enseignement primaire et secondaire. Depuis, dix-sept lycées vietnamiens offrent la possibilité à environ 18 000 lycées d’obtenir un baccalauréat avec mention “francophone”. En 2004-2005, 900 jeunes se préparaient ainsi à entamer des études supérieures, un bac francophone en poche. ASPF a donc commencé à recruter de jeunes Vietnamiens, en attendant d’étendre ses activités à l’ensemble du monde francophone.

10 000 euros par étudiant

Dès la rentrée 2004-2005, ASPF a mis en place une organisation reposant sur trois piliers : des bourses pour les jeunes étudiants (financées par des entreprises des secteurs de l’agro-alimentaire, de l’environnement et de la santé), des familles d’accueil (“recrutées” parmi les anciens élèves d’agronomie) qui hébergent les étudiants pendant les deux ou trois années de préparation, et un réseau d’écoles et d’entreprises qui prennent ensuite en charge le cursus complémentaire – le plus souvent en apprentissage. Veolia a ainsi donné son accord pour participer à ce réseau et s’occuper de la formation de plusieurs étudiants.
Début 2006, ASPF soutenait sept premiers étudiants vietnamiens. En 2006-2007, elle souhaite offrir quatre nouvelles bourses et a besoin pour cela de trouver les financements nécessaires, sachant que les frais d’études par étudiant s’élèvent à environ 10 000 euros.
La fondation Veolia a donné son accord pour financer deux nouvelles bourses par an pendant trois ans, soit au total 20 000 euros par an sur trois ans.