Au Togo, entre karité et microcrédit, l’entreprenariat au féminin est en marche

En soutenant une coopérative de productrices de beurre de karité à Kelizio, Yokoumi veut favoriser l’émancipation des femmes togolaises. L’association développe la commercialisation de ces produits cosmétiques et consacre une partie des revenus au soutien d’un programme de microcrédits. Autant d'initiatives destinées à aider des femmes togolaises à gagner une indépendance financière.

Emploi & lien social

Lieux
Ville de Tsévié et village de Kélizio (Togo)

Parrain
Boris Efremenko

Dotations
3 000 € pour le 3ème Prix de la Solidarité Etudiante 2017
5 000 € au Comité de sélection du 21 octobre 2019

Porteur de projet

Yokoumi

« Yokoumi porte des projets innovants en matière de solidarité internationale et de transferts nord/sud. Il ne finance pas directement des projets locaux mais donne aux femmes togolaises les moyens de subsister en soutenant la création d’activités génératrices de revenus. »
Boris Efremenko
Parrain

La belle histoire du projet Yokoumi débute en mai 2016. Dans le petit village de Kelizio, au Togo, un groupe de femmes productrices de beurre de karité rencontre Elsa, étudiante, alors en stage. L’idée leur vient de développer une démarche de commerce équitable. Il s’agit de valoriser leur savoir-faire et de commercialiser leur produit en France. Mais le souhait de ces femmes est aussi de développer au-delà de leur propre initiative, le plus large tissu économique et social local. Dès le début de l’aventure, il est donc décidé que 20 % des bénéfices générés par la vente des produits seront injectés dans un programme de microcrédit. C’est l’association togolaise « Solidarité Enfance et Vie » qui est désignée pour le gérer. Des prêts d’environ 70 euros sont consentis aux femmes qui désirent lancer leur propre activité dans la couture, la coiffure, la cuisine...

 

Quand le karité rime avec succès

En France, une équipe d'étudiants de Sciences Po Toulouse rejoints Elsa. Au Togo, Délali Adedje, une jeune femme togolaise diplômée en économie du développement s’implique dans la coordination locale du projet. Celui-ci prend de l’ampleur… En 2017, Yokoumi accompagne le groupement de productrices pour se constituer en une vraie coopérative. La même année, l’association reçoit le 3e Prix de la solidarité étudiante fondation Veolia. Peu à peu, le réseau de distributeurs de produits à base de karité se développe. Et en 2018, on compte déjà trente micro-prêts accordés à des entrepreneuses togolaises, financés grâce à l’activité de Yokoumi. En septembre 2019, deux personnes se consacrent à plein temps à l’association.

 

En 2020, toujours plus loin…

Certes, le slogan de Yokoumi, « faire rimer beauté et solidarité », a déjà bien servi la cause de l’entrepreneuriat des jeunes femmes togolaises. Mais l’association ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Avec le soutien renouvelé de la fondation Veolia, l’association renforce ses capacités de production en s’équipant d’un moulin pour transformer les noix de karité.

Yokoumi vise également l’obtention d’une labellisation « Bio » de ses produits pour pénétrer certains marchés prometteurs. Enfin, l’accès à un label « équitable » lui permettra de renforcer sa légitimité et son attractivité sur ce segment de marché.