Des ordinateurs Veolia recyclés pour être réutilisés

Le matériel informatique en fin d’usage du groupe Veolia trouve désormais une deuxième vie. Confiés à Ateliers sans frontières, filiale du groupe d’insertion Ares, les ordinateurs sont reconditionnés pour être réemployés. Au bout de la chaîne, plusieurs associations et des centaines d’élèves à travers le monde bénéficieront de ce matériel réhabilité.
Ateliers sans frontières

Humanitaire et Développement

Lieu
Monde

Parrain
Ludovic Chauveau

Dotation
90 000 € (sur trois ans) au Conseil d’administration du 27/06/2016

Porteur de projet

Association pour la réinsertion économique et sociale (Ares) / Ateliers sans frontières

Cette démarche a un double impact social. D’abord lors de la remise en état des ordinateurs : par sa démarche d’insertion, ASF remet au travail des personnels qui en sont très éloignés. Puis une fois le matériel reconditionné : le projet bénéficie à des scolaires, des étudiants, des jeunes ou encore des femmes qui n’ont aucun accès au numérique.
Dominique Boizeau
Fondation Veolia

Tous les quatre ans, le parc d’ordinateurs de Veolia est renouvelé. La Direction des systèmes d’information (DSI), en charge des opérations, s’est engagée, avec le soutien de la Fondation, dans un programme de recyclage de ces équipements qui, s’ils atteignent un âge limite, restent fonctionnels.
 
Pour trouver une nouvelle vie à ces PC, la fondation Veolia a apporté son soutien à la DSI en confiant à Ateliers sans frontières (ASF), filiale du groupe d’insertion Ares spécialisée dans le recyclage de D3E, le soin de préparer la réutilisation de ce matériel. Les ordinateurs qui le peuvent sont remis à neuf[1] : suppression des données présentes, réparations éventuelles, installation d’un système d’exploitation et d’une suite logicielle bureautique.

La direction informatique de Veolia RVD France s’est jointe à l’initiative de Veolia SA, permettant d’envisager le don de près de 1 500 postes d’ici 2018. Pendant trois ans, 500 postes chaque année passeront par les ateliers d’ASF pour être ensuite acheminés, grâce au soutien de la Fondation, vers des association qui ont en besoin, les premières à Madagascar.

En 2016, le premier contingent d’ordinateurs est mis à disposition de l’association Opta[2], à Madagascar, pour équiper trois établissements d’enseignement technique et plusieurs associations de formation professionnelle de femmes et de jeunes ruraux. Le pays souffre d’importants retards dans le domaine de l'éducation : 41 % des enfants d’âge scolaire en milieu urbain et 56 % en milieu rural ne sont pas scolarisés. Parallèlement, le taux d'analphabétisme des adultes atteint 12 % en ville et 35 % dans les campagnes[3]. L’initiative d’Opta, qui poursuit sa collaboration avec les associations d’usagers (parents d’élèves, élèves, enseignants, administration) pour mettre en service les ordinateurs et organiser des formations d’accompagnement, s’inscrit dans le cadre d’un programme national destiné à mettre fin à cette situation. L’an prochain, d’autres associations bénéficieront de la démarche initiée par la fondation Veolia.

ASF, spécialiste de la revalorisation de matériels informatiques

Créée en 2003, ASF favorise l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation d’exclusion. Cette filiale du groupe d’insertion ARES s’est spécialisée dans la récupération et la revalorisation de matériels informatiques usagés, destinés à équiper à moindre coût des projets à vocation sociale et humanitaire en France et à l’international. Elle collecte, en amont, des ordinateurs dont les entreprises ne veulent plus, mais qui restent suffisamment récents pour être réemployée dans de bonnes conditions. Le travail de remis en état est ensuite effectué dans ses propres ateliers par des personnes en difficulté économique, à qui elle transmet un savoir-faire très spécifique tout en leur offrant l'opportunité de se reconstruire un avenir. En aval, elle livre des ordinateurs dans des régions où une part importante de la population n'a pas accès à ces produits.

 
[1] Les autres sont démantelés dans des conditions de sécurité optimum.[2] Olom Pirenena Tompon’Andraikitra ou “Citoyens responsables”.[3] Chiffres de 2001.