Humanitaire et Développement
Lieu
Liligodo, Togo
Parrain
Damien Racle
Dotation
54 000 € au Comité du 20/10/2011
Porteur du projet
Solidarité Humaine Île-de-France (SH IdF)
« Je connais bien Solidarité Humaine Île-de-France, basé sur le territoire de la Communauté d'Agglomération de Mantes en Yvelines avec laquelle nous avons de nombreux contacts. Sérieuse et motivée, l'équipe a choisi une méthodologie appropriée et des moyens à même de garantir le succès du projet, tant sur le plan technique qu'économique. »
Damien Racle
Reconnue d'intérêt général, l'association Solidarité Humaine Île-de-France (SH IdF) est l'émanation française d'une ONG togolaise. Elle intervient depuis 1999 dans la Préfecture du Zio, d'abord dans le chef-lieu de canton du Gbatopé, dans le cadre d'une coopération décentralisée avec la Mairie de Rosny-sur-Seine, puis sur la zone du Liligodo, qui regroupe 16 autres villages de Gbatopé. Son intervention tient en quatre mots-clefs : solidarité, responsabilité, démocratie, liberté. Dans ce cadre, elle travaille avec les communautés villageoises, et particulièrement leurs représentants en l'absence de décentralisation effective, les Comités Villageois de Développement (CVD), dans le respect des autorités et de la législation togolaise. Des CVD a émané une structure fédérative en 2004, la Fédération des Comités Villageois de Développement (FCVD) du Liligodo, qui s'occupe de tous les aspects communs aux 17 villages de la zone, à l'instar d'une communauté d'agglomération en France. Les projets, basés sur des plans de développement qui sont l'expression des besoins et des priorités des populations locales, sont mis en œuvre avec le soutien technique, méthodologique et financier de SH IdF, grâce à la mobilisation de ressources propres et de bailleurs de fonds.
Un programme de développement structuré sur plusieurs années
L'association a tout d'abord porté ses efforts sur la santé (réalisation d'un centre de santé primaire et de pharmacies communautaires) et sur l'éducation (réalisation et équipement de plusieurs salles de classes de tous niveaux, création de la première école maternelle dans la zone). Puis, elle s'est attelée à l'amélioration des conditions du développement économique, avec la réhabilitation de pistes pour le désenclavement des villages, la construction d'un centre polyvalent de formation et d'un marché cantonal, avec le soutien financier du ministère français du Développement Solidaire, du conseil général des Yvelines, du conseil régional d'Île-de-France, et la participation notable du ministère togolais du Développement à la base. La troisième phase de l'existence de SH IdF (2011-2013) porte sur l'accès à l'eau potable et à l'assainissement.
L'accès durable à l'eau potable
SH IdF se fixe pour objectif de permettre l'accès durable à l'eau potable et à l'assainissement de huit villages (soit environ 15 000 habitants) en situation difficile, toujours au Liligodo. Les actions prévoient la création de forages ou la réhabilitation de forages existants, la construction d'un château d'eau associé à plusieurs bornes-fontaines par village. Selon le modèle prôné par la politique rurale de l'eau au Togo, la gestion du forage est déléguée par le Comité Villageois de Développement à un particulier via un contrat de concession. Un technicien est recruté par la FCVD pour l'entretien régulier des forages sur l'ensemble des villages.
L'hygiène et le recyclage, clefs en mains
Les dépotoirs traditionnels sont remplacés par des équipements évitant le ruissèlement et l'infiltration et un tri des déchets est mis en place pour favoriser leur valorisation (compost, récupération des métaux) ou leur traitement, quand ils sont toxiques (principalement les piles). Le système de collecte/traitement est délégué par le CVD à un particulier formé pour assurer ces tâches et rémunéré par la vente des produits recyclés. Les actions de sensibilisation, pilotées par la Communauté et basées sur les expérimentations de l'Unicef dans divers pays, consistent, par un travail d'animation de proximité et sans tabous, à faire réaliser aux populations villageoises le lien entre l'hygiène de leur environnement et leur santé. Les familles voulant réaliser des latrines bénéficient alors d'une assistance technique et financière pour les construire avec toutes les garanties sanitaires.
Le projet a démarré en janvier 2011 pour une durée de trois ans, depuis la réalisation d'un point d'eau « pilote » fonctionnel sur le village de Yobomé jusqu'au choix de l'ingénieur hydraulique maître d'œuvre délégué, en passant par le programme de sensibilisation mené par l'ONG togolaise Regard sur Demain, la signature des protocoles villageois et l'accord de la Direction Régionale de l'Eau et de l'Assainissement pour réhabiliter les forages existants... Il bénéficie d'un financement de l'Agence de l'eau Seine Normandie, de la Communauté d'Agglomération de Mantes en Yvelines, de la Fondation Suez Environnement, de la Fondation Poweo... et de la fondation Veolia, qui s'investit également sous la forme d'un mécénat de compétences, via des volontaires Veoliaforce, pour accompagner sa bonne marche technique.