De Montreuil à Yélimané, au Mali

Le Paddy, un programme de développement durable de grande ampleur, associe la ville de Montreuil, le gouvernement malien et Veoliaforce, pour améliorer de façon pérenne l'accès à l'eau dans le cercle de Yélimané.

Humanitaire et Développement

Porteur du projet

Paddy (Programme d'appui au développement de Yélimané)

Lieu
Cercle de Yélimané, Mali

Marraine
Frédérique Héry

Dotation
300 000 € au Conseil d'administration du 23 mai 2005, 40 000 € au Comité du 29/09/2009

S'étendant sur 5 800 km², le cercle de Yélimané -l'équivalent administratif d'un département français- est composé de onze communes rurales, d'une commune urbaine et de quatre-vingt-quatorze villages, pour une population d'environ 160 000 habitants. Au Nord-Ouest du Mali, à la frontière avec la Mauritanie, il s'agit d'une région sèche, déficitaire en productions céréalières, où l'élevage occupe une place prépondérante. La clé de son développement passe donc avant tout par une meilleure maîtrise des crues de ses cours d'eau.

Une priorité : l'accès à l'eau

En 2004, la ville de Montreuil, où réside une importante communauté malienne issue de ce cercle, décide de lancer le Paddy, Programme d'appui au développement durable de Yélimané.

Ce programme exemplaire s'inscrit dans la politique de décentralisation de l'eau du Mali, en ayant pour objectif d'améliorer l'accès à l'eau dans les communes tout en renforçant les compétences locales pour une gestion pérenne des installations. D'autre part, l'originalité du Paddy est d'encourager, entre plusieurs villages, le partage de la ressource en eau et de la maîtrise d'ouvrage des installations. Ce cas de figure, peu répandu au Mali, encourage ainsi l'intercommunalité, à travers la gestion commune des infrastructures et le partage des responsabilités.

Dans ce cadre, Veoliaforce est sollicitée pour mener un premier projet avec le Sedif, qui consiste à réhabiliter et étendre l'accès à l'eau potable de Yélimané, chef-lieu du cercle, et de trois villages limitrophes. En 2008, le programme s'est poursuivi avec un deuxième projet conduit par Veoliaforce et ses partenaires : la réalisation d'une interconnexion entre Gory Banda et Yaguiné Banda, deux autres villages du cercle.Au total, ce sont plus de 30 000 personnes qui ont désormais un accès à l'eau potable.

Veoliaforce a pris en charge la coordination et le suivi du volet technique de l'ensemble du programme. Outre une coordination en France et des missions d'expertise à des moments précis de l'élaboration des différents projets, elle a choisi de placer régulièrement sur le terrain des équipes de suivi de chantier.

Représentée à Montreuil et à Bamako, l'organisation Eau Vive est intervenue aux côtés du bureau d'études 2AEP (Assistance aux adductions d'eau potable) pour définir l'ensemble des mesures d'accompagnement, depuis la sensibilisation et l'organisation des usagers, jusqu'à la gestion et la responsabilité communale. Pour s'occuper de la structuration sociale d'un tel programme, chaque partenaire a placé deux animateurs sur le terrain, en plus d'une coordination générale.