De l'eau naît l'autonomie

Des forages couplés à des jardins maraîchers et à des abreuvoirs pour l'élevage : l'association Cap Solidaire n'apporte pas seulement de l'eau aux populations rurales isolées du Burkina Faso. Elle leur ouvre de vraies perspectives de développement économique, sanitaire et social. Six nouveaux chantiers sont en projet. "L'autonomie par l'eau" est en marche.

Humanitaire et Développement

Lieu
Commune de Gorom Gorom, Burkina Faso

Parrain
Claude Arnaud

Dotation
25 000 € au Comité du 30/03/2010

Porteur du projet

Cap Solidaire International

Tirant les leçons d'une longue expérience d'aide aux populations du Sahel, les responsables du réseau des associations régionales Cap Solidaire (Bourgogne, Ile-de-France, Aquitaine...) se focalisent depuis plusieurs années sur la question la plus vitale dans cette région : l'accès à l'eau. Au Niger et surtout au Burkina Faso, ils ont à leur actif de nombreuses réalisations. Après avoir testé différents modèles, ils lancent aujourd'hui un nouveau projet dans le cadre d'une opération baptisée "L'autonomie par l'eau". Le principe ? Coupler des forages à des jardins maraîchers et à des abreuvoirs pour le bétail. C'est cette combinaison qui permet de maximiser les retombées attendues : combattre les maladies en améliorant les conditions d'hygiène, disposer d'une alimentation plus variée et plus équilibrée, nourrir le cheptel et le faire prospérer, et même générer des revenus complémentaires grâce à la revente des bêtes ou des produits maraîchers en excédent.

Redonner espoir et indépendance aux populations rurales

Porté par Cap Solidaire International, structure créée en 2009 pour renforcer l'efficacité des actions menées sur place, le projet en cours va se déployer sur six hameaux de la commune de Gorom Gorom : Tidmarel, Timbouletl, Lapka, Petoye, Boukare et Woutoufoutou. Chacun d'entre eux va être doté d'un ensemble comprenant un forage, un espace de maraîchage (et les graines nécessaires à son ensemencement) et un abreuvoir. Les sites ont bien sûr été sélectionnés au regard des besoins identifiés et avec l'aval des autorités locales. C'est l'OCADES (Organisation Catholique de développement économique et social) qui se charge des travaux de forage. Point clé : ces équipements ne demanderont par la suite aucun investissement financier supplémentaire. Les pompes, par exemple, ne nécessitent qu'un entretien basique, à savoir un simple graissage, une fois par an. Quant aux semences fournies, elles seront récupérées, séchées et réutilisées. De plus, l'expérience a montré qu'avec un accès à l'eau garanti, l'activité d'élevage pouvait atteindre l'autogestion.

En 2006, la fondation Veolia avait déjà apporté son concours à un partenariat entre Cap Solidaire et l'ICE3AL (Institut de coopération Europe Asie Afrique Amérique latine) visant à augmenter le nombre de points d'eau dans cette zone. Elle renouvelle aujourd'hui son soutien à l'association pour promouvoir un modèle prometteur en termes d'autosuffisance et de développement économique et social.