Créer de l'emploi grâce à la revalorisation des encombrants ménagers

« Les personnes qui ont vraiment besoin de notre solidarité ne sont pas seulement dans des pays lointains. Elles sont aussi à nos portes. Pour beaucoup d'entre elles, le retour à l'emploi est très problématique. Ce projet comporte donc de forts enjeux humains. Avec ma longue expérience de Chef d'exploitation, je pourrai apporter à l'association Espoir mes connaissances et mes compétences en matière d'organisation et de sécurité au travail. »

Gilles Tondu

Créer des emplois et protéger l'environnement : ces deux objectifs se marient bien. De nombreuses associations l'ont compris, à l'image d'Espoir, installée dans le Haut-Rhin à Colmar. Fondée en 1973 par le Pasteur Rodenstein entouré d'une équipe de bénévoles, elle ne faisait, à ses débuts, qu'accueillir des personnes dans le dénuement le plus complet en leur offrant un toit et un repas chaud. Elle a progressivement élargi son champ d'action, devant la progression des situations de détresse rencontrées.

Espoir compte aujourd'hui 1800 membres, dont 200 bénévoles actifs, et gère trois foyers d'hébergement (à Colmar et Vogelsheim), un lieu de vie aménagé dans une ferme près de Ribeauvillé, des ateliers, des salles des ventes à Colmar et une boutique solidaire. L'association ne se contente plus d'héberger ceux qui en ont le plus besoin. Elle se démène pour leur offrir un emploi, un revenu et les moyens de redevenir autonomes.

Création de 10 nouveaux emplois en insertion

C'est dans ce but qu'Espoir a développé depuis une quinzaine d'années une activité de traitement et de démantèlement des grands encombrants ménagers. Matelas, sommiers, canapés et autres fauteuils passent entre les mains de ses dix salariés en contrats d'insertion professionnelle. Les éléments en ferraille et en bois (50 % des matériaux collectés) quittent son atelier pour être recyclés et réemployés en tant que matières premières secondaires. Les autres matériaux (47 %) sont valorisés pour produire de l'énergie et seuls les 3 % restants sont dirigés vers des centres d'enfouissement technique. Jusqu'à présent, 750 tonnes étaient ainsi traitées chaque année.

L'association veut désormais aller plus loin. Son ambition est double : créer dix postes d'insertion supplémentaires et généraliser le démantèlement écologique des grands encombrants ménagers à l'échelle du Haut-Rhin, en travaillant avec les structures intercommunales du département.

Afin d'acquérir, d'aménager et d'équiper un nouveau site de 2 000 m2, elle a fait appel à plusieurs intervenants, dont la fondation Veolia. Celle-ci a décidé de soutenir Espoir au regard de l'impact environnemental du projet et de ses effets très positifs sur le retour à l'emploi de personnes en grandes difficultés socio-économiques.