Apporter l'eau à deux douars isolés en plein cœur du Moyen Atlas marocain

Sans eau, sans électricité, il est difficile d'imaginer les conditions de vie dans lesquelles vivent les habitants de Douira et Ouled Saïd, des villages comme il en existe d'autres dans les zones montagneuses du Maroc, un territoire en marge des politiques de développement du pays.

Humanitaire et Développement

Lieu
Douira et Ouled Saïd, Moyen Atlas, Maroc

Marraine
Nadine Blanc

Dotation
6 500 € au Comité du 29/09/2009

Porteur du projet

Association Orme

L'association Orme (l'Occasion de reprendre son élan) a pour vocation d'accompagner des projets de proximité afin d'améliorer les conditions de vie, d'augmenter les compétences et l'autonomie économique des populations exclues du progrès.
Créée en 1995, cette association reconnue d'intérêt général à caractère humanitaire et social, a d'abord œuvré huit années durant à des actions de coopération avec l'Allemagne, la Pologne et l'Ukraine, dans les domaines de la formation, de l'artisanat et de l'agriculture.

En 2003, dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement, elle a décidé d'orienter ses efforts sur le Maroc en se spécialisant dans des programmes d'accès à l'eau potable pour des villages isolés de l'Atlas. Huit d'entre eux ont été ainsi équipés pour un total de 5 000 bénéficiaires.
Parallèlement, des actions d'accompagnement éducatives (alphabétisation, formation d'animateurs ruraux, éducation sanitaire...) ont été lancées, essentiellement en direction des femmes et des enfants.

Source de vie pour les habitants, l'eau va leur permettre de gérer leur vie quotidienne différemment

Les projets concernant les douars de Douira et d'Ouled Saïd ont été menés en collaboration étroite avec les autorités locales compétentes, et en partenariat avec le service de l'eau de la Direction provinciale de l'Équipement de Boulmane, qui définit les besoins prioritaires de la zone à desservir et assure le suivi des travaux.

Les forages sont prévus sur une profondeur variant entre 15 et 18 mètres ; les unités de pompages seront alimentées par panneaux solaires et l'alimentation des foyers se fera par gravité. Le programme prévoit la formation dans chaque village d'un responsable de maintenance des installations et de la collecte de la redevance pour l'eau.
Des animateurs et des animatrices ruraux seront également formés pour assurer le fonctionnement des associations villageoises gestionnaires de l'eau ainsi que la promotion des femmes en milieu rural.

L'accès à l'eau potable pour ces villages habités depuis des siècles par des tribus très attachées à leur sol va modifier en profondeur la vie des habitants ; les femmes et les enfants « porteurs d'eau » vont être libérés de cet esclavage, les terres irriguées ; l'assainissement apportera une contribution majeure à l'objectif de santé publique dans une région où les diarrhées chroniques affectent 50 % des habitants plusieurs mois par an. Le développement économique et social que l'on est en droit d'attendre pour ces populations isolées a également pour objectif d'enrayer l'émigration des jeunes générations vers les zones urbaines.