Humanitaire et développement
Lieu
Antananarivo, Madagascar
Parrain
Jean-Pierre Le Teneur
Dotation
25 000 € au Comité du 04/10/2005
Porteur du projet
Water Lily
« Dans leur projet, les jeunes de Water Lily savent tenir compte du problème social local, à savoir, par exemple, la question de la “concurrence” locale avec les chiffonniers, qui tirent leurs uniques ressources du commerce des déchets. »
Jean-Pierre Le Teneur
En 2005, sept jeunes en dernière année à l'Institut supérieur de l'environnement (ISE) de Saint-Quentin-en-Yvelines fondent une association, Water Lily, pour mettre en pratique leurs connaissances théoriques.
À Antananarivo, la capitale de Madagascar, ils mettent en place une gestion intégrée des déchets. Leur enthousiasme et leur professionnalisme parviennent à convaincre localement l'Office national pour l'environnement et le ministère des Travaux publics et du Transport, qui leur apportent leur soutien.
Leur projet très global comprend plusieurs facettes. Ils se proposent en effet de sensibiliser les habitants à la problématique des déchets ; de former des intervenants aux questions d'hygiène, de sécurité et d'environnement liés aux déchets ; d'installer le cadre juridique de la gestion intégrée des déchets urbains, hospitaliers et industriels ; d'améliorer le système de collecte et de tri ainsi que la salubrité publique dans son ensemble. Pas moins !
Servir d'exemple au niveau national
Pour préparer ce programme, la présidente de l'association passe trois mois sur place en 2005. Elle est suivie par l'équipe au complet durant plus de six mois pour mieux comprendre l'ensemble des problématiques locales et réussir à concevoir des solutions pérennes.
Au cours de cette "intégration" dans la vie de la capitale malgache, les étudiants s'attachent par exemple à bien cerner les besoins des chiffonniers qui vivent du tri des déchets. En outre, ils s'occupent de créer une association malgache partenaire en mesure de veiller au suivi des opérations après leur retour en France.
Deuxième étape de ce projet, en septembre 2006, après l'obtention de leur diplôme d'ingénieur juriste en environnement, les jeunes professionnels reviennent mener ce chantier à son terme avec une ambition : développer d'autres systèmes de gestion des déchets sur la Grande Ile, en s'appuyant sur la démarche pilote initiée à Antananarivo.
Très motivés, les créateurs du projet ont réussi à autofinancer en partie leur projet en versant 10 000 euros. La fondation Veolia a participé à cette initiative à hauteur de 25 000 euros.
Sensibilisation à l'hygiène et collecte sélective
En 2006, pour tout le volet « sensibilisation à l'hygiène » et à la nécessité de trier les déchets , Water Lily a travaillé avec l'ONG Enda Tiers-Monde. Plusieurs actions de ce type ont pu être organisées grâce à ce partenariat. Par ailleurs, des « bi-bacs » pour le tri ont été mis en place dans plusieurs arrondissements de la capitale et un site de fabrication de compost a été créé pour recycler les déchets biodégradables.
Une première expérience qui mériterait d'être approfondie.