Aider la sédentarisation de nomades mauritaniens

Après une première expérience de création de surface maraîchère menée avec succès auprès d'anciens nomades en Mauritanie, l'association Les jardins d'espoir poursuit son action avec le concours de professeurs et d'étudiants du lycée technique La baronnerie, à Angers.

Humanitaire et Développement

Porteur du projet

Les Jardins d'Espoir

Lieu
Tawfick, Mauritanie

Parrain
James Tangoureau

Dotation
10 000 € (budget total : 26 900 €) au Comité du 26/05/2004

« Si par bonheur, le budget dégageait un excédent, les projets et surtout les besoins ne manquent pas : deuxième forage, dispensaire, réseau assainissement, etc. »

James Tangoureau

Tawfik est un village mauritanien composé d'anciens nomades qui se sont sédentarisés à proximité d'un point d'eau, suite à la sécheresse qui sévit depuis plus de 30 ans dans cette région. En 2003, l'association angevine Les jardins d'espoir aide une première fois ce village à mettre en place une petite surface maraîchère en finançant la clôture et un système d'irrigation en goutte-à-goutte. Reste un problème : la conservation de la production et des aliments (viandes, poissons, etc.). En 2004, l'association récidive donc avec pour projet l'installation d'une petite unité de froid composée de deux congélateurs et d'un réfrigérateur. Le tout dans le cadre d'une coopérative locale dont la gestion sera ensuite confiée aux femmes du village déjà en charge de la zone maraîchère.

Un système simple, robuste et facile à entretenir

En l'absence d'énergie électrique, l'unité de refroidissement est alimentée par des capteurs solaires. La faisabilité du projet, financé à hauteur de 10 000 euros par la fondation Veolia, est supervisée par les professeurs techniques du lycée La Baronnerie, à Angers. La construction, l'assemblage et la réalisation sont confiés aux étudiants, dans le cadre de la préparation de leur examen de fin d'année de BTS électrotechnique. Enfin, l'apport des matériaux est, en grande partie, pris en charge par l'entreprise Cesbron Froid Commercial.

Quinze panneaux photovoltaïques, une unité de batteries, une alimentation... Efficace, le système doit avant tout être simple, robuste et facile à entretenir. Et même si le soleil est particulièrement présent ici, l'existence de brumes persistantes impose la présence d'un petit générateur de secours.

Des équipements utiles, à isoler

Un an après son installation, l'unité de congélation de Tawfik est entrée dans la vie du village et remplit tous les jours sa mission : elle permet de conserver la viande abattue, de la répartir tous les matins en évitant les risques d'infection dus à la très grande chaleur et de rafraîchir l'eau que les villageois apprécient de plus en plus "bien fraîche". Un fonctionnement si intensif que Les Jardins de l'Espoir et le lycée de La Baronnerie ont dû entreprendre des travaux d'isolation du local de congélation, afin de ne pas épuiser les batteries électriques.

Par ailleurs, devant l'amélioration des conditions de vie obtenue grâce à l'énergie solaire, Les Jardins de l'Espoir se sont tournés vers une autre association intervenant dans la région, Les Nomades de Mauritanie, afin d'équiper Tawkif en fours solaires : des cuiseurs permettant la cuisson des aliments sans utiliser de bois de chauffe - ou toute autre énergie. À Tawfik, les habitants ont désormais compris que le soleil, apprivoisé, s'avérait une aide précieuse pour assurer l'amélioration des conditions de vie.