Quel est le contexte ?
L’absence d’accès à l’eau potable reste un problème majeur de santé publique dans de nombreux pays en voie de développement. Elle favorise les maladies diarrhéiques. En République démocratique du Congo (RDC), le nombre décroissant d’habitants ayant accès à l’eau potable à domicile a entraîné de nouvelles vagues de choléra. La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a été identifiée comme un foyer récurrent de propagation de la maladie à d’autres zones à risques.
Un programme pour lutter contre le choléra
Pour endiguer ces épidémies, un programme de réhabilitation des infrastructures d’accès à l’eau est mené à Uvira depuis plusieurs années par la fondation Veolia, l’Agence française de développement et l’Union européenne. La London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) est le partenaire scientifique du projet. Ses chercheurs étudient en particulier l’impact de l’accès à l’eau potable sur la diffusion des maladies diarrhéiques.
Un suivi scientifique du projet
Ils sont à l’origine d’une récente publication pilotée par Aurélie Jeandron, qui met en avant plusieurs constats. Les résultats ont ainsi montré que plus de 80 % des ménages qui vivent dans les zones les plus proches des rivières et avec un service d’accès à l’eau limité stockent de l’eau de boisson contaminée. Autre enseignement : le risque de contamination associé au transport ou au stockage de l’eau diminue lorsque la distance à un robinet d’eau diminue, même pour les ménages situés à proximité d'un plan d'eau.
L’approche mérite d’être répliquée et documentée dans d'autres contextes. L’étude contribue directement à mettre en exergue l’intérêt majeur de l’accès à l’eau potable dans la lutte contre les maladies hydriques.