L'objectif de l'expédition Tara Oceans (2009-2013) d'étudier la biodiversité du plancton s'est concrétisé avec la parution de plusieurs contributions dans le magazine Science. Avec son numéro spécial du 22 mai, la célèbre revue scientifique américaine consacre sa couverture et cinq articles aux premiers résultats des études réalisées grâce à l'expédition Tara Oceans.
Grâce au soutien de la fondation Veolia, la direction de l'expédition a offert à la communauté scientifique une base de données des planctons océaniques inconnus jusqu'alors parmi les plus fiables et les plus importantes au monde. Ces êtres microscopiques, qui dérivent dans les océans, produisent la moitié de notre oxygène. Influencés par le climat, ils sont également à la base des chaînes alimentaires océaniques qui nourrissent les poissons et les mammifères marins.
Les études menées ont notamment permis de mieux comprendre l'écosystème marin en cartographiant un large éventail d'organismes planctoniques. La répartition des planctons dans les différents océans a également pu être précisée et leur susceptibilité au changement climatique mesurée.
Ces données constituent des ressources sans précédent pour la communauté scientifique. Elles vont transformer la façon dont on étudie les océans et dont on évalue le changement climatique.
Tara sur les mers depuis 2004 avec la Fondation
Taillé pour les conditions extrêmes, le bateau Tara a parcouru plus de 300 000 kilomètres depuis son départ pour le Groenland en 2004. La dizaine d'expéditions menées ont permis de mieux comprendre l'impact des changements climatiques et de la crise écologique sur les océans.
Entre 2009 et 2013, Tara a navigué à travers les océans du globe pour modéliser le changement climatique et son impact sur notre biosphère.
En 2014, Tara a ainsi navigué à travers 13 pays d'Europe méditerranéenne. L'objectif de cette expédition baptisée Tara Méditerranée était de traquer les microplastiques pour mesurer la pollution non seulement près des villes mais également en pleine mer. Les ateliers débats menés lors de la vingtaine d'escales ont notamment alimenté une conférence en mars 2015, intitulée "Plastique en Méditerranée : au-delà du constat, quelles solutions ?" co-organisée par la Fondation.