Ecoblock, projet lancé par l’université de Berkeley (Californie), mène depuis trois ans un programme de recherche appliquée sur la rénovation urbaine. L’hypothèse testée consiste à envisager l’échelle du « block » (quartier résidentiel) plutôt que celle de l’habitat individuel pour optimiser les processus et viser le meilleur bilan écologique. Mise en commun des flux, efficacité énergétique… Le pari est ambitieux. La fondation Veolia a fait partie des soutiens de la première heure de cette expérience innovante et 2EI, bureau d’études conseil du groupe Veolia, a apporté son expertise en matière de gestion de l’eau (récolte et filtration des eaux de pluie, recyclage des eaux noires…).
Les deux premières années de R&D ont permis de définir un cahier des charges et d’identifier un quartier-type situé dans une zone pavillonnaire à Oakland (sud de Berkeley). L’étape suivante consiste à implémenter le projet en développant un prototype de programme de rénovation sur de l’habitat existant. C’est pour cette deuxième phase opérationnelle, budgétée autour de 15 millions de dollars, que la California Energy Commission (CEC) a apporté son soutien à hauteur de 5 millions de dollars. L’équipe d’Ecoblock a parallèlement levé 5 autres millions auprès d’acteurs privés avec l’ambition de commencer les travaux à l’été 2019 pour trois années, qui seront suivies d’une quatrième consacrée au monitoring et à la validation de ce “proof of concept”.
A long terme, l’objectif est de dupliquer le modèle dans d’autres villes américaines, voire dans des agglomérations françaises.