A Uvira, au bord du lac Tanganyika, l’accès à l’eau est amélioré et renforcé pour lutter contre les épidémies, notamment de choléra. Dans cette ville de République démocratique du Congo, l’engagement d’acteurs locaux et internationaux est total. L’Agence française de développement vient d’ailleurs de renouveler son partenariat avec la fondation Veolia, qui œuvre depuis dix ans sur le terrain.
Objectif de développement durable n°6, l’accès à l’eau est un impératif de santé publique. Pour être en mesure de se protéger des virus par une bonne hygiène, pour éviter d’être contaminé par des bactéries telles que le choléra, l’eau est un préalable incontournable. Les habitants d’Uvira, dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, l’expérimentent à chaque flambée de choléra.
Pour éviter que la population ne puise son eau dans les sources contaminées que sont le lac Tanganyika et les trois rivières de la ville, un important programme est mené par un pôle de partenaires locaux, nationaux et internationaux, animé par la fondation Veolia. Objectif : mettre fin aux épidémies récurrentes de choléra qui touchent la région en permettant à près de 155 000 personnes d’accéder, en continu, à une eau de qualité.
La stratégie engagée depuis plus de dix ans vise à fédérer des acteurs de tous les secteurs concernés. Le programme associe les pouvoirs publics congolais, la régie locale en charge du service public de l’eau, des bailleurs internationaux, des autorités scientifiques, des ONG et l’expertise de la fondation Veolia en matière d’accès à l’eau et de gestion de projet.
Cette approche collective produit ses premiers effets : les capacités de production et de stockage d’eau potable sont sur le point de doubler et une centaine de bornes-fontaines ont vu le jour pour amener, via 50 km de réseau, l’eau potable au plus près des habitants.
> Lutter contre le choléra - Eau : production, stockage, distribution
De l’ingénierie nécessaire à la conception des réseaux d’eau jusqu’à la sensibilisation de la population et la mise en place de règles de gouvernance pérennes, la mobilisation des nombreux partenaires de ce programme est totale. L’Agence française de développement, présente depuis les origines du projet, vient d’ailleurs de renouveler son partenariat avec la fondation Veolia, engagée au quotidien dans l’appui et l’accompagnement de l’opérateur local pour réceptionner les nouvelles infrastructures, lancer l’exploitation et assurer la bonne prise en main du service par la population.
Ce soutien confirme la pertinence de l’approche privilégiée pour porter ce programme de développement : un prisme multisectoriel qui va jusqu’à inclure un volet scientifique. Uvira a attiré l’attention de la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM), qui a accepté d’assurer le suivi pour mesurer l’impact, sur la santé, d’un meilleur accès à l’eau.
Pour Martin Leménager, qui a suivi le projet au nom de l’Agence française de développement, “le monde de l’eau sera intéressé par les résultats de ce projet.”
Le programme en chiffres
Plus de 50 km de réseau
107 bornes-fontaines
155 000 personnes alimentées en eau potable
Un projet à plus de 10 millions d’euros
Les partenaires du projet
Agence française de développement (AFD) - Union Européenne - London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) - Régideso - Oxfam - Adir