Acheter un véhicule pour le transport de handicapés mentaux adultes

« J'ai un enfant polyhandicapé, Madeleine, qui a 18 ans. Avec ma fille, j'ai découvert, en famille, il y a plus de 10 ans, L'Arche de Jean Vanier. Et en particulier, j'ai compris que je pouvais changer mon regard sur la personne handicapée, mais également que cette personne a, elle aussi, besoin de vivre, comme l'enfant, comme la personne âgée, dans des lieux de taille familiale. L'accueil de la personne avec handicap mental en maison familiale avec des assistants qui choisissent de « vivre avec » est non seulement une question d'humanité pour les personnes accueillies mais également une école de relations humaines pour les assistants qui proviennent de toute l'Europe. Cela me paraît important. »

Bertrand de Vulpillières

L'association Mains Ouvertes, créée en 2003 pour réunir les fonds nécessaires à la création d'un foyer de L'Arche à Reims, travaille en collaboration avec L'Arche de France. Cette dernière prend en charge, depuis les années 1960, des handicapés mentaux adultes dans des "maisons de famille", où vivent ensemble personnes valides et handicapées. Elles accueillent en priorité ceux qui se retrouvent isolés et rejetés par leur entourage, afin de leur donner toute l'attention et l'affection dont une personne à besoin. L'Arche compte aujourd'hui plus de 5 000 membres, dans plus de 31 pays.

Un projet à vocation pérenne

Depuis 2003, le projet de créer une maison de L'Arche à Reims a rapidement trouvé écho dans la communauté rémoise grâce au travail effectué par l'association Mains Ouvertes.

Un réseau d'adhérents et de sympathisants s'est constitué et a pu organiser de nombreuses manifestations pour collecter des fonds. Le projet a d'ores et déjà reçu l'agrément du Conseil Général.

Deux terrains ont été trouvés pour construire des maisons familiales "à petits effectifs" où seront accueillies seize personnes handicapées et huit valides. La fondation Veolia, sensibilisée à cette nouvelle initiative de L'Arche par un parrain qui connaît le problème du handicap, a accepté d'aider l'association pour l'achat de deux véhicules adaptés. Les pensionnaires du futur foyer pourront donc sortir et s'adonner comme tout le monde à des activités culturelles, sportives ou de simple agrément, en dehors de leur lieu de vie.