La gastronomie, vecteur d’intégration sociale et professionnelle pour les migrants

Créé en 2016 par des étudiants de Sciences Po Paris, le Baba s’est donné pour mission de favoriser l’intégration professionnelle et sociale des migrants en Ile-de-France en créant un « marché cantine » itinérant où des cuisiniers réfugiés et immigrés proposent des spécialités de leurs pays. La fondation Veolia soutient cette initiative destinée à promouvoir un lieu de vie où réfugiés, immigrés et franciliens pourront se rencontrer et échanger via la cuisine et la culture.

Emploi & lien social

Lieu
Paris (France)

Marraine
Martine Vullierme

Dotation
4 500 €,  2ème Prix de la Solidarité Etudiante 2017

Porteur de projet

Le Baba

« Je trouve ce projet inspirant car il allie la nourriture, qui est un objet de partage, et la volonté de donner aux populations migrantes la possibilité de faire connaître les spécialités de leurs pays. Le projet matérialise l'intégration d'une partie de la population migrante dans notre société, au travers du partage de repas. Le modèle choisi du marché-cantine, qui permet aux personnes qui s'y rendent de flâner entre les différents stands et de goûter à des plats différents est très convivial et festif. Pour toutes ces raisons, c'est un beau projet de solidarité avec les populations de migrants. »
Martine Vullierme

Lors d’un voyage en Afrique du Sud, deux étudiantes de Sciences Po Paris découvrent les food markets, lieux de vente de plats cuisinés, espaces de vie et d’échange où les origines de chacun importent peu. De retour en France, elles décident de répliquer le modèle en créant l’association Le Baba. Objectif : mettre en avant les richesses de l’immigration, encourager la rencontre et l’échange entre des communautés qui se connaissent peu.
 

Depuis sa création, Le Baba a organisé plusieurs événements pour tester et renforcer son modèle d’activité d’une part, et donner de la visibilité et de la crédibilité à son projet d’autre part. Le Baba a participé à des festivals tels que le festival du Printemps de Villaine de Massy (mai 2017), le Festival Culture au Quai (à Paris en septembre 2017) et à des dîners/débats au Petit Bain à Paris.
 
L’association souhaite désormais pérenniser ses actions grâce à l’acquisition de cinq roulottes qui permettront aux cuisiniers de se déplacer dans Paris, de quartier en quartier, pour aller à la rencontre des habitants. Les roulottes seront construites à partir de matériaux recyclés et seront conçues et aménagées pour permettre aux cuisiniers d’être proche des consommateurs.
 
Sur le long terme, Le Baba a pour projet de se transformer en coopérative d’activité et d’emploi, ce qui permettra aux chefs cuisiniers d’acquérir le statut de salarié-entrepreneur et donc de bénéficier de la couverture sociale d’un salarié classique.
 
Créer du lien social et favoriser un échange culturel
Au-delà de la création d’emplois pour les migrants, Le Baba a vocation à être un lieu d’échange où les consommateurs peuvent non seulement goûter des plats venus d’ailleurs, mais également échanger avec des cuisiniers et découvrir leur culture. Le Baba permet une réelle rencontre entre les cuisiniers et les consommateurs, qui diffère du schéma classique de relation restaurateur/client. En plus des activités de restauration, l’association prévoit d’organiser des interventions artistiques (concerts, ventes d’artisanat et projections).
 

Le jury du Prix de la Solidarité Étudiante 2017 de la fondation Veolia leur a décerné le 2ème prix. L’aide de la Fondation permettra au Baba d’acheter le matériel nécessaire à la construction des roulottes, de mettre les roulottes aux normes d’hygiène et d’acheter du matériel de cuisine pour équiper trois roulottes.