Au secours des Tziganes de Varna

À Varna, la deuxième ville bulgare, l'Adecaes vient d'ouvrir un centre "de formation et de culture" accessible en priorité aux plus démunis. Objectif : aider les Tziganes à trouver leur place dans la société bulgare.

Social et emploi

Lieu
Varna, Bulgarie

Marraine
Ivanka Goranova

Dotation
30 000 € au Comité du 04/12/2007

Porteur du projet

Adecaes

« La future salle équipée de quinze postes informatiques permettra de développer les aptitudes et les compétences des habitants tziganes de la région. Grâce à ces équipements, de la formation professionnelle sera développée et les enfants des rues pourront accéder à des activités éducatives. »

Ivanka Goranova

Entre 1948 et la chute du régime communiste, le mouvement associatif est purement et simplement interdit en Bulgarie.
Les premiers à souffrir de cette chape de plomb et du manque d'initiatives de solidarité sont bien évidemment les populations les plus démunies. Parmi elles, les Tziganes.

Peu de temps après l'effondrement du bloc soviétique, l'association Adecaes (Association pour le développement des échanges culturels, artistiques, éducatifs et scientifiques France - Bulgarie) se crée en 1993. Elle tente, depuis, de combler les lacunes imprimées dans le "tissu social" : les Tziganes sont toujours largement marginalisés, avec une espérance de vie inférieure à la moyenne nationale bulgare.

Insertion professionnelle et suivi médico-social

À Varna, la deuxième ville bulgare, dans le quartier populaire d'Asparuhovo où vivent aussi des Turcs et des Ukrainiens, l'Adecaes a eu l'idée de fonder un centre de formation et de culture ouvert aux 30 000 habitants du quartier - Tziganes ou non, jeunes et adultes.

Sur le modèle des universités populaires, ce centre inauguré le 1er novembre 2007, poursuit deux objectifs : la formation, l'insertion professionnelle et le suivi médico-social des Tziganes ainsi que la mise en place d'initiatives de rencontres et d'échanges ouvertes à tous les habitants.

Les cours proposés dans le cadre de la formation professionnelle vont de l'apprentissage d'une langue (le Japonais est très demandé) aux cours de gestion,
en passant par de l'initiation à l'informatique et aux technologies de la communication. Cibles prioritaires, les mères célibataires et les chômeurs bénéficient de conseils sanitaires, de soutien scolaire et d'aide à l'insertion. Mais les "enfants des rues" et les personnes âgées à la retraite peuvent également participer aux différentes activités pédagogiques.

Sollicitée par l'Adecaes, la fondation Veolia a décidé d'encourager cette initiative en aidant l'association à rénover l'une des salles de formation et à l'équiper de matériel de bureautique. Dans toute la Bulgarie, l'expérience menée à Asparuhovo est en effet citée en exemple : ce centre où les populations très démunies peuvent à la fois trouver des conseils, des services et de véritables formations suscite en effet de grands espoirs pour tenter d'enrayer le processus d'exclusion et d'appauvrissement dans lequel se trouvent enfermés de nombreux Tziganes.

Dans un premier temps, soixante personnes vont suivre régulièrement des cours, mais bientôt, en raison du développement du quartier, ce nombre devrait croître.